Marcel Taillandier Morhange

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Marcel Taillandier

1911-1944

TAILLANDIER

Marcel Taillandier était le chef d’un réseau de Résistance hors norme : le réseau Morhange.

Infiltrés dans les milieux nazis et fascistes, les résistants réunis autour de Morhange prirent des risques extrêmes pour informer et protéger la Résistance.

Marcel Taillandier est un véritable Professionnel de la clandestinité et du contre-espionnage. L’expression « guerre de l’ombre » qualifie pleinement son action face à la Gestapo toulousaine.

 

En juin 1940, Marcel Taillandier, sous officier des Services Spéciaux de la Défense Nationale est installé avec son service au château de Brax près de Toulouse. Resté à Brax après l’armistice, Marcel Taillandier travaille avec d’autres militaires chargés de camoufler des armes et du matériel de l’armée française pour les soustraire aux Allemands.

Un premier réseau se créée progressivement composé de militaires, dont le capitaine Pélissier et le colonel Pointurier.

 

Le Frascati, allées Jean Jaurès

Elise Cambolives, Lili, Rémy MorhangeDébut 1943, sous le pseudonyme de Ricardo, il prend la gérance d’un bar, le Frascati, allées Jean Jaurès. C’est là, qu’avec Lili, sa compagne, il reçoit les résistants, à deux pas d’un hôtel réquisitionné par les Allemands.

Dénoncés en juin 1943, les habitués du Frascati et sa femme sont arrêtés. Il seront tous déporté, saut, Lili, enceinte… que Taillandier réussira à faire évader de prison.

 

Le repaire : le château de Brax

chateau de Brax vu du village.

C’est au château de Brax, sous le pseudonyme de Morhange qu’il reconstitue une nouvelle équipe. Avec détermination, en liaison avec Alger il concentre son activité sur le renseignement. Il recrute des militaires, des policiers et des civils, infiltrés dans les administrations, les partis collaborationnistes et même les services allemands.

 

Morhange “les chasseurs de traîtres”

Face à la répression Morhange se spécialise dans la neutralisation des agents les plus dangereux pour la Résistance : Français au service de la Gestapo, dénonciateurs ou fonctionnaires trop zélés .

Sur ordre d’Alger ou dans l’urgence, Morhange faisait enlever les suspects dans la rue, discrètement. Ils étaient ensuite conduits au château de Brax et jugés par un tribunal clandestin, composé de vrais magistrats. Reconnus coupables, ils étaient exécutés. Aucune autre solution n’était envisageable.

Morhange fut d’une efficacité redoutable contre les nazis. Non seulement il « neutralise » l’ennemi, mais, en organisant l’infiltration jusqu’au sein même de la Gestapo toulousaine, il alimente en renseignements de nombreux réseaux résistants.

Le coup d’éclat, la saisie d’archives de la Gestapo. Cette affaire, unique dans le sud-ouest, s’est déroulée le 2 janvier 1944, grâce aux risques pris par Pierre Saint-Laurens. Le récit ici

Saint Martin du Touch

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Le cliché que la police allemande avait sous les yeux le jour de l’arrestation de Marcel Taillandier.

Le 11 juillet 1944, Marcel Taillandier se rend à une réunion de la Résistance dans le Gers. Il part en voiture accompagné de deux autres résistants, dont Léo Hamard. Contrôlés au barrage de la Feldgendarmerie à St Martin du Touch, les gendarmes allemands les font patienter…le temps de prévenir la Gestapo toulousaine. Cette dernière avait en effet réussi à identifier

Léo Hamard

Léo Hamard fut torturé à mort au siège de la Gestapo. Son corps fut retrouvé dans la jardin à la Libération.

Morhange.

Marcel Taillandier, sans arme, tente de s’enfuir à travers les rues du village. Rattrapé, il est abattu près de l’église. Ses compagnons sont arrêtés et conduits au siège de la Gestapo pour subir les terribles séances d’interrogatoire des nazis…

 

Texte Elérika Leroy

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Lili Morhange, Brax, 6 novembre 2004

Lili Morhange, Brax, 6 novembre 2004