Rencontre avec Marie et Jean Vaislic

vaislis
Par défaut

Le mardi 30 janvier à 15 heures à l’Espace du judaïsme, Rencontre avec Marie et Jean VAISLIC

à l’occasion de la Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’Humanité.

Témoignage : Rencontre avec Jean et Marie Vaislic – Ombres blanches

DDM- NATHALIE SAINT AFFRE MARIE VAISLIC RESCAPEE DES CAMPS DE DEPORTATION A 14 ANS
Par défaut

Le témoignage est essentiel dans la construction de la mémoire de la Shoah. Il est une source irremplaçable pour le chercheur et l’historien, il donne un visage humain à la transmission d’un savoir indissociable de l’émotion. Or, près de 70 ans après cette tragédie, il est évident que les témoins disparaissent, que leur voix s’éteint.
Parmi ces voix que l’on peut encore entendre, il est celle des époux Vaislic. Comme beaucoup d’autres survivants, ils se sont décidés à témoigner tardivement. Marie a fait paraître son récit en 2014 tandis que celui de Jean est attendu pour 2016.

Leurs histoires sont à la fois similaires et très différentes. Marie Rafalovitch a 14 ans quand sa vie bascule le 24 juillet 1944. Dénoncée par un voisin à Toulouse, elle est arrêtée par un milicien français et un membre de la Gestapo. Enfermée à la caserne Caffarelli avec des familles juives raflées, elle est déportée en Allemagne au camp de femmes de Ravensbrück. Seule, la jeune adolescente est confrontée à la terreur nazie. Elle comprend vite qu’elle ne peut compter que sur elle-même. Au début de 1945, suite à l’évacuation du camp, elle est transférée à Bergen-Belsen, où elle vivra la libération du camp.

Jean Vaislic est né à Lodz, seconde ville de Pologne. Lui aussi connaît l’horreur à 14 ans. Le ghetto, la disparition de son père, la fuite dans la campagne, l’arrestation, Auschwitz, la marche de la mort… Jean Vaislic demeure le seul survivant d’une famille de 63 personnes.

Je ne souhaite à personne de vivre ce que j’ai vécu.
Je ne suis pas seul à l’avoir vécu.
Mais il m’est impossible de m’en débarrasser.
Si je pouvais laver mon cerveau de ces souvenirs, je le ferai.
J’y pense tous les jours mais je n’en parle pas.
« Pourquoi ne l’as tu pas dit? » me disent mes fils.
Parce que c’est impossible.

                                               Jean Vaislic

Soirée débat avec Serge Klarsfeld, Alexandre Doulut et Sandrine Labeau

9782081255241
Par défaut

Le mardi 23 février 2016, le Conseil départemental de la Haute-Garonne reçoit Serge Klarsfeld, Alexandre Doulut et Sandrine Labeau (historiens) pour une soirée débat autour de deux ouvrages:

 Mémoires , l’autobiographie de Serge Klarsfeld co-écrite avec Beate Klarsfeld (Flammarion 2015)

et

1945, les rescapés juifs d’Auschwitz témoignent  co-écrit avec Alexandre Doulot et Sandrine Labeau ( Après l’Oubli 2015).

1540-1

“Voici réunis ici 70 de ces documents, presque un par convoi de déportation, accompagnés d’analyses historiques des auteurs : ce qui semblait évident aux rescapés en 1945 ne l’est pas forcément pour un lecteur d’aujourd’hui ; certains chiffres avancés par les rescapés doivent être parfois rectifiés. Ainsi rassemblés, ces témoignages constituent une sorte de première histoire d’Auschwitz : voilà ce que l’on pouvait savoir de la Shoah en 1945.

Par ailleurs, après 10 ans de recherches dans des fonds d’archives parfois inédits, les auteurs livrent une liste mise à jour des rescapés juifs : ils sont plus de 3 300. Enfin, ce recueil veut aussi être un hommage aux derniers rescapés d’Auschwitz qui témoignent encore inlassablement aujourd’hui en France et dans le monde.” (Après l’oubli)

 

 


La soirée est organisée par le Conseil départemental de Haute-Garonne, la librairie Ombres Blanches et le Mémorial de la Shoah.

Elle sera co-animée par Hubert Strouck, coordinateur régional du Mémorial de la Shoah, et Guillaume Agullo, conservateur du Musée départemental de la Résistance et de la Déportation.

Mardi 23 février 2016 à 18 heures

Salle d’Assemblée du Conseil départemental de Haute-Garonne
1 boulevard de la Marquette – Toulouse

 

(ligne B arrêt Canal du Midi)

Après la Shoah. Rescapés, réfugiés, survivants. 1944-1947

affiche_shoah_fr
Par défaut

La vie après…

Comment retrouver une « vie normale » après avoir vécu le pire?

Une expostion organisée par le Mémorial de la Shoah à Paris, ainsi qu’un cycle de conférences, rencontres, projections:

Exposition du 27 janvier au 30 octobre 2016.

 

L’historien Henri Rousso est l’un des commissaires de cette exposition, avec  Julia Maspero, Laure Fourtage et Constance Pâris de Bollardière.

MLIV_31

Après, Après la catastrophe. Après les persécutions, et la tentative de destruction d’un peuple dont on retient le plus souvent les terribles images de l’ouverture des camps, les rescapés aspirent à retourner chez eux, retrouver leurs proches et imaginer à nouveau un avenir. Constituée de près de 250 photographies issues du fonds d’archives du Mémorial de la Shoah, de documents, de films d’archives, de montages audiovisuels mais aussi de nombreux objets (livres de prières, costumes, valises, maquettes et objets du souvenir), cette exposition fait état de la diversité des situations dans le chaos général de la fin de la Seconde Guerre mondiale et des migrations des populations déplacées. Réfugiés, survivants des camps, enfants cachés, résistants, tous aspirent à recommencer à vivre. Qui pour les aider à se reconstruire ? Quelle justice demander ? Comment conserver les traces de l’extermination des Juifs d’Europe et amasser les preuves du génocide ? L’après-Shoah, période comprise entre fin juillet 1944, date du premier camp libéré par les Soviétiques, et l’automne 1947, c’est le temps où les minorités juives, cherchent à reprendre en main leur destin. Vous découvrirez, à travers cette exposition, les destins individuels de cinq rescapés juifs ayant survécu à des situations très différentes.