La prison Saint-Michel a été libérée au cours de la journée du 19 août 1944 à la faveur du chaos général qui régnait dans la ville abandonnée par les Allemands.
Des prisonniers dans leurs cachots et des familles de résistants ont convaincu les gardiens français d’ouvrir les portes de cette sinistre prison.
La prison Saint-Michel a été un des lieux de répression majeur dans la région des Pyrénées. Toutes celles et tous ceux qui avaient été arrêtés pour des activités de Résistance, du Lot et Garonne aux basses Pyrénées, de l’Aveyron à l’Ariège, étaient directement conduits à Saint-Michel. Ses murs et ses pavés ont vu défiler tous ceux qui étaient bannis par le régime de Vichy et par les nazis: étrangers, Juifs, résistants, communistes, hommes, femmes et parfois même enfants.
La cour martiale de la milice a jugé et fusillé plusieurs résistants dans cette enceinte. Nombre de patriotes ont été discrètement extraits pour être fusillés par les nazis dans des lieux discrets, comme les forêts de Buzet ou de Bouconne, ou encore à Bordelongue.
De nombreux prisonniers ont été déportés depuis la prison Saint-Michel.
La prison Saint-Michel est un haut-lieu de mémoire de la Résistance et de la Déportation à Toulouse.