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Vichy, la mémoire empoisonnée
6 octobre 2016|20 h 30 min - 23 h 00 min
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Rencontres Librairie Ombres Blanches
Michaël Prazan
Projection du documentaire Vichy, la mémoire empoisonnée à l’occasion de sa sortie en DVD chez Talweg Production. Rencontre-débat autour du film en présence du réalisateur Michaël Prazan, et (sous réserve) des historiens Pierre Laborie et Olivier Loubes.
Michaël Prazan naît en 1970 à Paris. Après des études de lettres modernes, il part enseigner le français au Japon puis en France tout en rédigeant des articles pour la presse. Docteur en stylistique, il se passionne pour les mouvements radicaux, antisémitisme, nationalisme et terrorisme en tout genre. L’armée rouge japonaise, publié en 2002, sera le premier ouvrage consacré aux idéologies meurtrières. En parallèle, il réalise des films et documentaires dont Einsatzgruppen, les commandos de la mort qui fut récompensé au Jewish Motifs International Film Festival de Varsovie en 2010. Après son triptyque sur l’histoire du terrorisme, il consacre un documentaire aux frères musulmans, en remontant aux origines de ce mouvement idéologique et politique né en Égypte en 1920. En 2014 est diffusé sur arte son documentaire intitulé Ellis Island : une histoire du rêve américain et en mai dernier a été diffusé sur France3 Vichy, la mémoire empoisonnée.
La mémoire de la collaboration et des crimes de Vichy a été, en France, l’objet d’une longue rémanence. Jusqu’au discours historique de Jacques Chirac en 1995, Vichy a toujours été considéré par le pouvoir comme « une parenthèse de l’Histoire » dont la France ne pouvait être tenue pour responsable. À travers le discours de l’exécutif peinant à reconnaître le rôle de Vichy dans la déportation des Résistants, des opposants politiques et des Juifs, les réactions et les prises de position de la société civile, l’évocation des grands procès d’anciens fonctionnaires du régime, ce film raconte la lente implantation de l’histoire de Vichy dans notre mémoire collective, de l’après-guerre à nos jours.
Si des livres, des films ou le travail des historiens ont aidé à faire évoluer les consciences, c’est aussi la société civile qui a mené le combat contre la falsification et le déni, au nom de la vérité et de la justice. Un combat long d’un demi-siècle. Au-delà des archives, le documentaire donne la parole à des historiens, des avocats, des hommes et femmes politiques, des artistes.
Jeudi 6 octobre 2016 de 20H30 à 22H30
Salle de conférences