Cérémonie samedi 9 juin 2018 à partir de 9h45 à Saint-Lys et 10h45 à Bonrepos sur Aussonelle.
Cérémonie samedi 9 juin 2018 à partir de 9h45 à Saint-Lys et 10h45 à Bonrepos sur Aussonelle.
1h28 – 2015
Jeudi 22 juin à 20h30, cinéma le Méliès, Castelmaurou
6 juin 1944, le jour J. Pendant que les Alliés déferlent sur les plages de Normandie, la division blindée SS Das Reich, basée dans le sud-ouest de la France, près de Montauban, s’ébranle en de longues colonnes de blindés vers le nord. Sa mission : mettre fin à l’agitation des maquis et, au terme de sa longue marche, se jeter dans la bataille de Normandie pour inverser le cours du conflit en faveur des Allemands.
La Résistance et les agents des opérations spéciales parachutés par Londres s’emploieront coûte que coûte à retarder sa progression. Parmi eux, une jeune femme de 23 ans, Violette Szabo, dont le destin croisera la route de la Das Reich. Une route jalonnée d’escarmouches et de massacres de civils. Une route pavée de sang. A travers des images d’archives en couleurs, le film donne la part belle à cet ultime face à face entre la Résistance et les blindés de la Das Reich, au long de ces quelques semaines qui déterminèrent l’issue du conflit mondial. En suivant le parcours des officiers SS rompus au meurtre de masse sur le front Est, mais aussi de ceux, dont Violette Szabo, chargés de contrecarrer leurs plans, c’est à une immersion au cœur du chaos de cette dernière année de guerre que le réalisateur Michael Prazan convie le spectateur.
Bois de la Reulle (Gragnague/Castelmaurou)
Le massacre d’Oradour-sur-Glane par la division SS das Reich a fait 642 victimes, dont 207 enfants brûlés vifs dans l’église du village.Le même jour, Marsoulas, dans le sud de la Haute-Garonne a subi également le déferlement de haine et de violence. Lire la suite…
La cérémonie d’hommage aux 27 habitants assassinés aura lieu samedi 10 juin 2017 à 11 heures devant le Mémorial du souvenir de Marsoulas.
Petite commune située à une vingtaine de kilomètres de Toulouse, Buzet-sur-Tarn a été le théâtre de multiples assassinats sous l’occupation allemande pendant l’été 1944. En quelques semaines, 70 personnes sont victimes de la fureur des nazis.
Buzet n’est pas un « nid de la résistance ». Il y a bien quelques sympathisants de la Résistance, quelques caches d’armes, mais pas de groupe très actif .On trouve à proximité le puissant maquis Roger de l’Armée Secrète à Grenade-sur-Garonne ou encore les maquis du Tarn. Cependant, des lettres de dénonciation provenant du village sur des dépôts d’armes éveillent l’intérêt de la police allemande, la Gestapo. Elle organise discrètement une opération dans ce village et envoie l’un de ses agents vérifier les informations reçues.
Le « Renard noir »
Début juillet 1944, un homme frappe à la porte de la demeure de Gaston Ravary, garde forestier du village.
C’est un jeune homme qui se prétend traqué, évadé d’Allemagne et qui demande asile pour la nuit. Solidaire et bienveillant le garde forestier, Gaston Ravary, le conduit dans une ferme à proximité où on pourra l’héberger. Les braves paysans, la famille Porta, l’accueillent en confiance, le logent et le nourrissent. L’étranger reprend sa route le lendemain pour Toulouse…
Onze habitants assassinés le 6 juillet 1944
Quelques jours plus tard, au petit matin du 6 juillet 1944, la police allemande arrive en force et sur les indications du « Renard noir » arrête toutes les personnes qu’il avait rencontrées la veille. Le village est encerclé par les troupes militaires nazies.Tous ceux qui ont croisé la route du «Renard noir » sont arrêtés. Les nazis se rendent à la ferme de la famille Porta où il avait passé la nuit. Les hommes de la maison, le père Antoine et ses deux fils, Jean et Joseph, sont fusillés derrière une grange de la ferme. Les Allemands pillent ensuite la maison et incendient la ferme.
Les Allemands repartent ensuite avec leurs prisonniers, dont le maire du village, Emile Massio arrêté avec son fils Adolphe. Le maire aurait été victime d’une lettre de dénonciation qui l’ accusait de fournir de faux papier.
Les otages sont conduits dans une demeure de maître appelée domaine de La Palmola. Ils sont contraints de rester allonger toute l’après-midi dans la cour de graviers, en plein soleil.
Les Allemands, c’est à dire des soldats de la division SS Das Reich de Bessières, dont trois Alsaciens enrôlés de force, les « malgré-nous », et des policiers de la Gestapo, prétendent ensuite conduire les otages à Toulouse pour interrogatoire. Ils les font monter dans un camion. En fait, le camion prend la direction de la forêt de Buzet et s’arrête quelques centaines de mètres plus loin.
Les corps des six villageois furent retrouvés quelques jours plus tard atrocement mutilés.
Sinistre fin de journée
Le soir du 6 juillet des soldats allemands restés au domaine de la Palmola festoient. Vers minuit, l’un d’entre eux, complètement ivre, se rend dans une ferme toute proche, chez les époux Rollan. D’une violence extrême, le soldat tue Gaston Rollan, le père de famille.
Sa femme, Victoria, est frappée et violée avant d’être exécutée et son corps laissé dans la cour. Les enfants du couple cachés avec leur grand-père ont assisté à la scène.
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Gabriel Bousquet, 32 ans, combattant FFI (Forces françaises de l’intérieur) du maquis de Carmaux dans le Tarn se rend à Saint-Sulpice-la-Pointe le 15 juillet 1944 pour procéder, apparemment, à un échange de prisonniers faits par le maquis avec les Allemands. Le rendez-vous est fixé sur le pont enjambant le Tarn à Saint-Sulpice-la-Pointe.
Le résistant semble être venu seul dans une voiture avec deux prisonniers militaires allemands. Bousquet patiente au milieu du pont pour procéder à l’échange. Arrivés à leur tour sur le pont, les policiers de la Gestapo accompagnés de soldats, arrêtent aussitôt le résistant.
La suite du drame nous est parvenue par le témoignage d’un des deux prisonniers allemands présents dans la voiture du maquisard, Erick R., dans une lettre adressée aux deux filles de Gabriel Bousquet après la guerre.
Erick R. soldat du corps de troupe d’Albi précise que Gabriel Bousquet se serait entendu dire par le responsable de la Gestapo d’aller chercher lui-même les prisonniers français à Toulouse! Ce témoignage précise ensuite que Bousquet a été conduit avec trois autres jeunes hommes qui passaient sur le pont en bicyclette à ce moment là. Il s’agissait de trois réfugiés des Ardennes installés à Saint-Sulpice-la-Pointe arrêtés par les Allemands car soupçonnés d’appartenir au maquis.
A Buzet, le convoi se rend directement à la ferme de Borde-Basse où avaient eu lieu les meurtres des Porta quelques jours auparavant. Gabriel Bousquet aurait été tué le premier « parce qu’il en savait trop » selon le témoignage et deux des cyclistes sont eux aussi exécutés ( Emile CLAUDE et Raymond LANDENWETSCH). Leurs corps sont ensuite recouverts de tout ce qui peut brûler et incendiés. Le troisième cycliste est quant à lui utilisé comme chauffeur pour ramener la voiture de Bousquet au siège de la Gestapo de Toulouse.
Pierre Jarré, policier et maquisard, âgé de 30 ans, a été blessé et fait prisonnier le 18 juillet 1944 après un violent accrochage entre les Allemands et les maquisards du Maquis Roger (Armée Secrète) à Drudas près de Cadours (au nord-ouest de Toulouse)
Pierre Jarré, ainsi qu’un jeune homme de 20 ans, Gabriel Carme, originaire du Tarn, auraient tenté d’échapper aux Allemands. Ils sont froidement exécutés en bordure de forêt.
Les troupes responsables de ces massacres quittent la région entre la fin du mois de juillet et début août en direction du front de Normandie.
Mais Buzet n’en a pas encore terminé avec les exactions nazies. En effet, alors que le débarquement allié en Provence a lieu le 15 août 1944 et que le commandement allemand donne l’ordre d’évacuer les troupes du Sud-ouest le 17 août, Buzet est de nouveau le théâtre du déchaînement de la haine et de la fureur.
Deux jours avant la Libération, alors que les troupes allemandes se préparent au départ, une cinquantaine de prisonniers (certains étaient détenus à la caserne de Compans Cafarelli) sont discrètement sortis de la prison saint Michel de Toulouse.
Aujourd’hui encore, nous savons très peu de choses sur les conditions d’extraction des prisonniers, le nombre de véhicules et de soldats allemands présents. Ils restent peu d’archives.
Montés à bord d’automobiles et de camions, les prisonniers sont conduits en forêt de Buzet, à proximité du domaine de la Palmola, près de l’ancienne maison de Gaston Ravary, le garde-forestier, assassiné le 6 juillet 1944.
Les prisonniers sont descendus des véhicules et conduits vers une grange, au lieu dit « les Barthes ».
Un seul témoin a pu assister à la scène. Terrorisé, il raconte ce qu’il a vu aux gendarmes quelques jours plus tard. Le rapport de la gendarmerie résume ainsi les faits :
« Après avoir préparé trois tas de fagots et bois divers, ils (les soldats allemands) y ont mis le feu. Ils ont ensuite fusillé toutes ces personnes et les ont jetées dans les flammes….Ces foyers ont brûlé toute l’après midi et une partie de la nuit, étant continuellement alimentés par les soldats qui y jetaient de l’essence. Le lendemain, il ne restait plus que des ossements. »
Sur le moment aucune victime n’a pu être identifiée. Il est totalement impossible d’identifier les corps, seuls quelques petits objets trouvés au milieu des cendres sont rassemblés dans une boîte (conservée aujourd’hui à la mairie). Les analyses des ossements retrouvés ont permis d’affirmer que 54 personnes avaient disparu dans ce bûcher.
Les recherches et enquêtes menées entre autres par la gendarmerie et par la commission d’enquête des crimes de guerre ont permis d’identifier 17 des 54 victimes.
Des rumeurs ont longtemps circulé sur ce massacre, rapportant la présence de femmes et même d’enfants. Cependant les recherches ultérieures n’ont pas évoqué la découverte de corps d’enfants. Toutes fois des éléments d’un sous-vêtement féminin (baleines de corset) laisse supposer la présence d’une femme.
Mais les recoupements avec les familles et les témoins ont seulement permis l’identification de 19 cadavres masculins, parfois très jeunes. Dans le cas des personnes reconnues, il s’agit principalement d’opposants aux Allemands, de résistants, de Juifs, de réfugiés espagnols, alsaciens…
Après la Libération et dans les années qui suivent, les familles, les mères, les sœurs, les épouses ont cherché désespérément à savoir si leurs proches faisaient partie des victimes de Buzet.
« Dans un cahier à spirale rouge, Pilar tiendra le journal de ses recherches, jour après jour, jusqu’en 1980. Partout, la même question : « Où trouver plus de lumière ? » Le cahier s’achèvera finalement sur une défaite : « Le mystère ne sera jamais levé. »
article du journal Le Monde de Benoît Hopquin
Aujourd’hui, seulement 35 victimes ont été identifiées sur les 54 personnes assassinées le 17 août 1944.
19 victimes n’ont donc jamais recouvré leurs identités. près de 80 ans plus tard, nous ignorons toujours pour quelles raisons ces résistants ont été choisis. Les nazis, à deux jours du repli, ont-ils voulu faire disparaître les témoins comme ils l’ont fait avec les documents écrits. Pourquoi ont-ils pris le risque de rencontrer des maquis en allant commettre ces meurtres en forêt de Buzet?
Rien ne nous ait parvenu aujourd’hui pour proposer la moindre explication sur le massacre du 17 août.
Texte et photos: Elérika Leroy
Les 35 personnes (partiellement) identifiées à partir des archives du procès des membres du KDS de Toulouse (Kommando der Sipo und der SD, en résumé ce qu’on vulgarise en Gestapo) jugés à Bordeaux en 1953 et des recherches menées auprès des témoins par l’historienne Françoise Sabatié Clarac (Buzet sur Tarn – Les tragédies sous l’occupation et compléments)
ALBIER Jean, 30 ans,
ALTHAPARRO Henri, 27 ans,
AZÉMAR Robert – 21 ans – Maquisard du Tarn (Carmaux)
BAQUIER Robert, 21 ans ;
BAUER Alfred – 49 ans – d’Alsace (Romanswiller)
BEN NAÏM Isaac – 48 ans- d’Algérie (Oran)
BENS, dit « BILL de PARIS »
BROUSSE René, 20 ans,
CABOS Aimé, 22 ans
CARACO Mandolino Michel, 29 ans, de Turquie (Constantinople)
COLLE Maurice – 32 ans- lieutenant aviateur des Vosges
COLIN Henri – 50 ans
COLIN Léon – 23 ans (fils du précédent)
CORCIA Salomon – 49 ans – d’Algérie
CRESPO Roger, 20 ans
DELATTRE Jean – 29 ans – Nord
DOUSTE-LOMBRE Pierre, 18 ans
FOURCADE André Colonel – 39 ans –Hautes Pyrénées (Bagnères de Bigorre)
GIRADIN Paul, 21 ans
GUINIER Henry, 40 ans, médecin à Bagnères de Bigorre
HASSOUN Lili Eliaou, 31 ans
KACE Albert Abraham- 46 ans- de Lituanie (Vilnius)
KAYL Henri – 23 ans- lieutenant issu de Saint Cyr
LABAT Gaston, 48 ans
LABERRONDO Léon, 20 ans
LAFOURCADE André, 51 ans
LITMAN Léon, 33 ans
PARLEBAS Jacques – 29 ans – d’Ile-de-France (Paris)
PETER René – 18 ans- résistant arrêté le 28 juin 1944 à Toulouse
PONZAN VIDAL Francisco – 33 ans – d’Espagne (Oviedo)
RIEUPEYROUS Jean Marie – 32 ans
RIGAUD Roger, 31 ans
ROGER René – 23 ans- Hautes Pyrénées (Bagnères de Bigorre)
SOURNIES Georges alias LETHELLIER François, 24 ans
SPRIET Marcel, 19 ans
VANLAER Jacques, 21 ans
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