Marie-Louise DISSARD, Françoise

Marie-Louise Dissard dite "Françoise"
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« Détournez-vous des basses matérialités.

En vous exaltez le Beau, le Grand, le Vrai.

Chérissez ces biens les plus précieux,

La Liberté, le terroir, la patrie, et l’Humanité même… »

Marie-Louise DISSARD

1881-1957

Au cœur de l’action, Marie-Louise Dissard était l’un des maillons essentiels pour la Résistance et les actions d’évasions. A la tête du réseau Françoise, elle a travaillé aux côtés de nombreuses organisations de Résistance locales et britanniques. L’action de son réseau de passeurs et de filières d’évasion couvrait tout le Sud-Ouest et au-delà.

 

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Marie Louise Dissard voit le jour le 5 novembre 1881, dans une petite maison du vieux Cahors, rue de la Liberté.

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Sa mère, Hélène est modéliste et son père, Guillaume, professeur. Sa mère tient un magasin de mode à Cahors, toutes les élégantes de Lomagne et de Quercy se viennent s’habiller chez elle. Fortune faite, la famille s’éloigne de la ville pour s’installer en Quercy dans une propriété appelée « Terre-Rouge ». Marie-Louise, adolescente insoumise, développe dans l’ennui de la campagne lotoise une imagination débordante et un sens de la provocation accentué.

Jean, son frère cadet s’apprête à entrer dans les ordres. Il est envoyé chez les Jésuites, pour la plus grande joie de ses parents. Marie-Louise, quant à elle, poursuit une scolarité sans éclat mais en manifestant un don certain pour les arts (dessin, peinture, sculpture et couture).

 

Une femme en avance sur son temps

Cependant, Marie-Louise refuse les conventions de son époque et accentue son côté « garçon manqué » pour provoquer ses parents. A 21 ans, elle décide de chercher un emploi et devient maîtresse d’internat à Carcassonne. Elle revient encore de temps à autres chez ses parents, puis de moins en moins.

Marie-Louise trouve un poste à Toulouse et exerce dans les lycées de filles quelques années. En des temps où l’émancipation des femmes ne se fait quasiment que par le mariage, elle insuffle sa soif de liberté et d’indépendance aux jeunes femmes et transforme leur quotidien par sa joie de vivre et sa disponibilité. Après quelques années de service, à 32 ans, elle change de fonction. Elle est nommée inspectrice de couture pour toutes les écoles municipales.

Mais lassée par cette fonction, elle démissionne. Elle achète une petite boutique, rue de la Pomme, qu’elle baptise « A la poupée moderne » ; un «magasin de frivolités féminines », comme on disait à l’époque. Ses talents et son imagination lui procurent rapidement de nombreuses commandes du Théâtre du Capitole. Son magasin ne désemplit pas.

Françoise et son fume-cigarette, Archives départementales de la Haute-Garonne.

Françoise et son fume-cigarette, Archives départementales de la Haute-Garonne.

 

Les jours sombres

En septembre 1939, Marie-Louise Dissard voit son compagnon partir à la guerre. Elle vit maritalement avec un homme depuis des années, le capitaine C. Elle aime avant tout la liberté pour céder aux exigences d’apparence de la bonne société, à commencer par sa propre famille. Tant pis si elle doit renoncer aux réunions  familiales! Son ami est fait prisonnier quelques mois plus tard, abandonné dans les Stalag par une France qui vient de se déshonorer.

Marie-Louise fête ses 59 ans, en ce mois de novembre 1940 lorsque le maréchal Pétain vient à Toulouse pour sa première visite officielle en « zone libre ».

Anti-fasciste et courageuse, elle diffuse les messages d’un homme encore inconnu des Français, invitant à ne pas cesser le combat: le général de Gaulle. D’un naturel enjoué, bavard, exubérant parfois, rigoureux et sévère à la fois, Marie-Louise connaît bien le milieu toulousain et dit haut et fort ce qu’elle pense! Au point que la police française ouvre une enquête sur elle en septembre 1941. Mais le rapport conclut au déséquilibre mental. Marie-Louise Dissard s’évertue à accentuer tous les jours cette réputation pour agir plus tranquillement.

 

« Victoire »

Elle entre en contact avec l’un des premiers groupes de résistance toulousains : le « Réseau Bertaux ». Sous le pseudonyme de «Victoire», elle diffuse des tracts clandestins, récolte des renseignements pour les résistants. Mais la police française démantèle le réseau en décembre 1941. Tous ses membres sont jugés et enfermés « au secret » à la prison militaire de Furgole. « Victoire » se débrouille alors pour ravitailler toutes les semaines ses camarades emprisonnés.

 

Pat O’Leary

Albert Guérisse, officier belge, dit Pat O'Leary (1911-1989), DR

Albert Guérisse, officier belge, dit Pat O’Leary (1911-1989), DR

Au printemps 1942 elle rencontre le Docteur Albert Guérisse alias Pat O’Leary , officier belge, mais officiellement de nationalité canadienne, du moins pour les Allemands. Il est le chef du réseau d’évasion qui porte son nom. Ce réseau est chargé de récupérer les pilotes alliés tombés en territoire occupé.

Pat O’Leary manque de contacts sûrs dans le Sud-ouest. Il comprend rapidement la valeur de Marie-Louise Dissard pour son organisation et lui accorde toute sa confiance.

C’est en juin 1942, qu’elle prend le pseudonyme de «Françoise ». Elle installe le PC du réseau chez elle, rue Paul Mériel et prend en main l’organisation des transits par Toulouse.

Marie-Louise Dissard ne se consacre plus qu’à la gestion et au transfert des combattants alliés évadés, de jour comme de nuit. Elle s’occupe personnellement de la réception, de l’hébergement, du camouflage (c’était une spécialiste du déguisement) et du convoyage des aviateurs anglais ou américains pour les remettre à des passeurs.

 

Le Réseau Françoise (mai 1943 – août 1944)

Emilienne Eychenne

Photo extraite des Pyrénées de la Liberté d’Emilienne Eychenne

À partir de novembre 1942, les Allemands envahissent la zone sud, ce qui complique les activités du réseau. Marie-Louise est sollicitée par les mouvements de Résistance, comme Libération-Sud. Dans les milieux clandestins, sa réputation est déjà très solide.

Agenda FV 1943 Janvier Mars (23) RV ML DISSARD

Agenda de François Verdier mentionnant un rendez-vous avec « Melle Dissard » 12 rue Paul Mériel pour un tracteur…

En mars 1943, à la suite d’une dénonciation d’un agent nommé « Roger le légionnaire », la Gestapo démantèle complètement le réseau Pat O’Leary. Marie-Louise Dissard perd de nouveau tous ses camarades. Albert Guérisse est arrêté dans un bar du centre-ville de Toulouse. Il est torturé, transféré à Marseille puis déporté « Nacht und Nebel » (Camp de Mauthausen Natzweiler-Struthof, puis Dachau jusqu’en mai 1945)

Après avoir sauvé les papiers compromettants, Françoise se réfugie quelques temps dans sa ville natale, Cahors, puis déterminée retourne à Toulouse. Le War Office, persuadé que cette filière d’évasion est anéantie, suspend tous les financements et toutes les opérations.

Françoise ne renonce pas : elle se rend en Suisse pour rencontrer l’ambassadeur britannique et le persuader de reconstituer le réseau d’évasion. Convaincus, les Anglais lui donnent les moyens nécessaires à la mise en place d’un nouveau réseau, homologué sous le nom de « Réseau Françoise » en mai 1943.

L’Oncle François

Télégramme d'Oncle François, Archives départementales de la Haute-Garonne

Télégramme d’Oncle François, Archives départementales de la Haute-Garonne

A partir de ce moment, Françoise reçoit les instructions directement du vice-consul britannique, « l’Oncle François », qui lui envoie les moyens financiers, les renseignements sur les filières à emprunter et les lieux où les « colis » (les combattants) doivent être récupérés et transportés.

Surveillée par la Gestapo, Françoise vit cachée dans des greniers, des garages ou des caves d’où elle dirige les actions. Passée maîtresse dans l’art du déguisement, elle utilise tous les subterfuges pour passer inaperçue et récupérer renseignements et faux papiers. C’est un jour en veuve éplorée, un autre en paysanne, ou en femme excentrique, allant même jusqu’à changer son accent méridional identifié par les Allemands, qu’elle accompagne ses « colis » à travers les rues de Toulouse jusqu’aux quais de la gare Matabiau et même jusqu’en Espagne.

Son tempérament indépendant lui fait néanmoins outrepasser les directives des Britanniques : elle utilise les filières d’évasion pour les résistants français à l’insu des Anglais.

Marie-Louise Dissard et le général De Gaulle après la Libération.

L’efficacité, l’ingéniosité, le courage, la détermination, le dévouement et le sang-froid avec lesquels Marie-Louise Dissard a dirigé son réseau (qui recense 211 membres) ont permis à près de 700 aviateurs alliés et résistants de franchir les Pyrénées.

Pourtant ni son âge, ni sa condition de femme ne la prédisposaient pour prendre en main un tel réseau. Marie-Louise Dissard fut l’une des seules femmes en France à avoir dirigé seule une organisation de la Résistance (la plus célèbre étant Marie-Madeleine Fourcade, chef du réseau Alliance, soutenu également par les Britanniques).

 

Femme d’exception, Marie-Louise Dissard a su montrer son sens profond des valeurs humaines non seulement pendant les années noires mais également à travers son action en faveur de l’apprentissage des jeunes filles. C’est elle qui initie l’idée de créer à Toulouse un centre d’apprentissage féminin, inauguré en 1956, route d’Espagne (aujourd’hui Lycée Françoise, reconstruit à Tournefeuille après l’explosion de l’usine AZF en 2001)

Françoise, dans son bureau à la Libération, Yan

Françoise, dans son bureau à la Libération, ©Yan, Jean Dieuzaide (Archives municipales de Toulouse)

 

 

Distinctions honorifiques:

1946:

Chevalier de la Légion d’honneur

Médaille de la Résistance (avec rosette)

American Medal of Freedom

Officier de l’Ordre de Léopold II

Croix de Guerre belge avec palmes

1947:

Citée Officier honoraire du très excellent Ordre de l’Empire Britannique :Francoise- american medal of freedom

« Mademoiselle Dissard a été l’un des plus brillants, courageux, énergiques parmi tous les membres actifs des évasions. Elle a rendu des services exceptionnels à la cause de la Liberté… »

 

 

40 rue de la Pomme, Toulouse

40 rue de la Pomme, Toulouse

 

En savoir plus :

Le Chemin de la Liberté: route d’évasion en Espagne: http://www.ariege.com/decouvrir-ariege/occupation-et-resistance/chemin-de-la-liberte

Pat O’Leary: https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Gu%C3%A9risse

 

Textes: Elérika Leroy

Libération de Toulouse, 19-20 août 1944

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Une armée sans uniforme sort de l’ombre

 Toulouse libéré

Après plus de 20 mois d’occupation, Toulouse est totalement libérée du joug nazi le 20 août 1944. Les combattants de la Résistance unis au sein des Forces Françaises de l’Intérieur sortent au grand jour. Une période de trois ou quatre jours marque la transition entre l’État Français, le régime de Vichy et la République Française.

Le calme revenu les nouvelles autorités reprennent rapidement les rênes du pouvoir pour rétablir la légalité républicaine.

Le "groupe Matabiau Composé de cheminots, de syndicalistes, de FTPF, de communistes, ce groupe s'est formé et a déclenché les premiers combats de la Libération en sabotant les moyens ferroviaires et en affrontant les soldats allemands. Le groupe a perdu plus d'une trentaine de combattants pour la Libération de Toulouse.

Le « groupe Matabiau »
Composé de cheminots, de syndicalistes, de FTPF, de communistes, ce groupe s’est rapidement organisé et a déclenché les premiers combats de la Libération en sabotant les moyens ferroviaires et en affrontant les soldats allemands. Le groupe a perdu près d’une trentaine de combattants pour la Libération de Toulouse.

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Chicane faubourg Bonnefoy, photo Vié, BM 1944

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Barricade rue Roquelaine, photo Vié, BM 1944

Barricade rue Roquelaine, collection Louis Taudou

Barricade rue Roquelaine, collection Louis Taudou

 

 

Au matin du 20 août, à l’appel du colonel Ravanel, les combattants de la Résistance arrivent de toute la région : maquis du Lot, Bataillon de l’Armagnac, Brigade du Cramaussel du Corps Franc Pommiès, corps-francs de la Libération du Tarn et du Tarn-et-Garonne… Des barricades sont dressées aux points stratégiques de la ville. Les hommes du Maquis Roger prennent position sur les ponts. En fin de journée, Toulouse est entièrement contrôlée.

 

FFI Capitole

La fuite des Allemands est cependant marquée par de nouveaux massacres. Dix-neuf habitants de Villaudric entre Toulouse et Fronton sont fusillés devant le café du village dans l’après-midi du 20 août. D’autres drames marquent toute la région, comme à Rimont en Ariège, village anéanti le 21 août.

Place du Capitole le 21 août 1944 Collection Archives municipales de Toulouse

Place du Capitole le 21 août 1944
Collection Archives municipales de Toulouse

Toulouse reste une zone sensible pendant quelques jours en raison des colonnes allemandes venant des Landes ou des Pyrénées qui tentent de remonter vers la vallée du Rhône. Arrêtés par les FFI, les Allemands vont progressivement être enfermés dans les camps où quelques semaines auparavant des juifs, des étrangers et tous les opposants étaient séquestrés.

maquisard gpDes échanges de coup de feu ont encore lieu : “on” tire des toits, des miliciens sont encore dans Toulouse…Pendant quelques jours, jusqu’au 25 août, Toulouse vit une phase de transition. Mais, une fois installées, les nouvelles forces de l’ordre reprennent les choses en main. La légende de “Toulouse la Rouge” est une rumeur infondée et mensongère. Les nouvelles autorités issues de la Résistance ont rapidement rétabli la légalité républicaine.

Ravanel, Bertaux, Carovis, 25 aout 1944

Le Colonel Serge Ravanel, Pierre Bertaux, le Commissaire de la République, et Jean Carovis, le président du Conseil départemental de la Libération, devant le Monument aux morts le 25 août 1944.

 

 

Les FFI

Collection du Musée de la Résistance et de la Déportation de Haute-Garonne

Collection du Musée de la Résistance et de la Déportation de Haute-Garonne

 

Les Forces Françaises de l’Intérieur

 Nées du processus d’unification de la Résistance, les Forces Françaises de l’Intérieur sont créées en mai 1944. Elles unissent les principales forces combattantes de la Résistance sous l’autorité du général Koenig en zone Sud. En R4, la région de Toulouse, les F.F.I. sont commandés par le jeune colonel Serge Ravanel.

 

L’unification militaire de la Résistance fut confrontée à de multiples difficultés.  Mais après être parvenu à unir des chefs à forte personnalité et à faire face à la disparition des grands responsables comme François Verdier, Raymond Naves ou Louis Pélissier le processus parvient au printemps 1944 à la création des F.F.I. conformément au programme du Conseil National de la Résistance.

 

Les composantes

Les FFI rassemblaient l’ensemble des forces combattantes de la Résistance régionale :

Les FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français) comptaient à l’été 1944 un effectif de près de 16 000 combattants en R4.

Le maquis Roger Collection ADHG

Le maquis Roger
Collection ADHG

L’AS (Armée Secrète) fut intégrée au sein des C.F.L. (Corps Francs de la Libération) en avril 1944. L’A.S. était au départ l’union des composantes armées des trois principaux Mouvements de Résistance (Libération, Combat et Franc-Tireur). Elle fut rejointe progressivement par d’autres organisations. En août 1944, les C.F.L. comptent plus de 14 000 combattants en R4 (grande région toulousaine).

L’ORA (Organisation de Résistance de l’Armée) était commandée dans la région par André Pommiès. Officier de carrière, le commandant Pommiès avait fondé un groupe, le Corps Franc Pyrénéen en 1942 sur un mode de fonctionnement rigoureusement militaire. En liaison directe avec Londres, le CFP était bien équipé en armes et comptait en août 1944 environ 9400 hommes.

 

Défilé des Guérilleros au Monument en mort. Photo restée célèbre car les Espagnols défilent avec le casque allemand sur la tête peint en bleu. Photo Jean Dieuzaide

Défilé des Guérilleros au Monument aux morts. Photographie restée célèbre car les Espagnols défilent avec le casque allemand sur la tête peint en bleu.
Photo Jean Dieuzaide

Aux principales organisations de la Résistance s’ajoutaient aussi les Guérilléros espagnols rattachés aux F.F.I. en mai 1944. Comptant quelques 3 500 hommes en R4, les Guérilléros participèrent très activement aux combats de la Libération.

 

Les forces combattantes de la Résistance étaient unies au sein des F.F.I. dans un objectif commun : « Lutter contre l’envahisseur et les traîtres de Vichy » .Le commandement de cette armée d’union était exercé par des représentants de chaque mouvement. Toutes fois, sur le terrain l’unification n’était pas aussi concrète. Chaque groupe ou maquis conservait une certaine autonomie, favorisée par les difficultés de communication. Le problème du ravitaillement et des parachutages n’est pas réglé. Il existe des écarts de moyens entre ceux qui sont régulièrement et correctement livré (comme l’O.R.A.) et ceux qui doivent faire face à un manque criant de moyens (particulièrement chez les F.T.P.F.).

Serge Ravanel tente d’alerter le général Koenig dans un télégramme adressé début juillet 1944. « Me permets attirer votre attention sur situation tragique Résistance R4-stop-Avec rudimentaire armement, groupes peu nombreux et souvent inexpérimentés, moyens liaisons nuls, avons réussi cependant à créer une armée nationale d’esprit jeune et neuf plaçant ennemis dans climat insécurité extrême -stop- Essayons créer autour de nous Unités de toutes forces vives du pays – stop – Voyons nos hommes se faire tuer sans armes et renouvelant plus hautes traditions militaires françaises –stop- (…) »

Serge Ravanel en septembre 1944. Jean Dieuzaide

Serge Ravanel en septembre 1944.
Jean Dieuzaide

Serge Ravanel (1920-2009)

Chef régional des F.F.I.

Né en 1920, Polytechnicien, Serge Ravanel entre dans la Résistance dès 1941. Membre de Libération Sud à Lyon, il est nommé à la tête des Groupes Francs des MUR (Mouvements Unis de Résistance). En octobre 1943, l’un de ses groupes francs attaque la fourgonnette de la gestapo qui transportait Raymond Aubrac. En juin 1944, il est nommé par le Général Koenig, chef régional de l’ensemble des forces militaires régionales. Colonel FFI, Serge Ravanel coordonne avec une grande efficacité les combats de la Libération. Nommé commandant de la Région Militaire de Toulouse, il organise les F.F.I. en unités régulières, dans l’idée d’une armée nouvelle.

Serge Ravanel a été fait Compagnon de la Libération.

 

 

 

Jean-Pierre Vernant (1914-2007)

Jean-Pierre Vernant fut également l’artisan de la Libération de Toulouse aux côtés de Serge Ravanel. Professeur de philosophie le jour, il était dans l’ombre le chef de l’Armée secrète en Haute-Garonne.

 

Le professeur Ignace Meyerson et Jean-Pierre Vernant en août 1944. Photo Jean Dieuzaide

Le professeur Ignace Meyerson et Jean-Pierre Vernant en août 1944.
Photo Jean Dieuzaide

En août 1944, aux côtés du colonel Ravanel, Vernant élabore les plans de l’insurrection de Toulouse. Il fait passer toute la gendarmerie dans les rangs de la Résistance. Le 19 août, il entre dans Toulouse à la tête de ses hommes.

Il reste encore quelques mois à Toulouse comme responsable régional des FFI puis retourne enseigner la philosophie à Paris.

Jean-Pierre Vernant a été fait Compagnon de la Libération.

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Monument de la Résistance, face au siège de la Gestapo. Une cérémonie a lieu chaque 19 août en fin d’après-midi.

 

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Textes Elérika Leroy