11h Cérémonie devant la tombe de Marcel Langer guillotiné le 23 juillet 1943
Cimetière de Terre Cabade
11h Cérémonie devant la tombe de Marcel Langer guillotiné le 23 juillet 1943
Cimetière de Terre Cabade
Ils nous avaient volé la Liberté et l’Égalité, ils n’avaient pas pu interdire la Fraternité. Lucie Aubrac
Elle combattait dans l’ombre dans les rangs de la résistance socialiste aux côtés de son mari qui avait transformé son bureau de la Maison de la Mutualité, en Quartier Général des résistants regroupés autour de Raymond Naves. Traqué par la Gestapo, le couple a du fuir à Pris en vain. Les services allemands les ont retrouvés. On a jamais revu Henriette Achiary.
Brillant universitaire, Bertaux est nommé à Toulouse en 1938 comme professeur d’allemand. Il participe aux côtés de Silvio Trentin aux actions en faveur des Espagnols. En 1941, il créé le premier réseau de résistance à Toulouse, le réseau Bertaux.
Rosine BET dite Paulette Cavérac
D’origine italienne, elle rejoint les FTP-MOI du Lot et Garonne. Rosine est tuée dans une opération contre la propagande allemande avec ses deux camarades, Enzo Godéas et David Freiman en mars 1944.
Albert CAROVIS dit Jean
Albert Carovis fut le « patron » de la Résistance civile à la Libération. Dès 1940, il avait réagi au régime de Vichy. Il réunit autour de lui un groupe d’amis qui se structure et devient progressivement l’un des maquis les plus actifs et les mieux organisés de la Haute Garonne.
Jean CASSOU dit Alain
Ecrivain et poète aux origines béarnaise et andalouse, c’est un intellectuel de la génération d’Aragon, Eluard ou Sartre. Engagé dans le combat contre les fascistes dès 1940 à Paris , il est poursuivi par la police et se réfugie à Toulouse. Homme au charisme incontestable, forçant le respect, De Gaulle le choisit pour incarner son autorité dans la région toulousaine après la Libération.
Instituteur, il est révoqué par Vichy en raison de ses opinions politiques et philosophiques. Il se consacre dès 1940 à la création d’un groupe de résistance qu’il développe progressivement au contact des autres organisations.Jean Chaubet a été l’un des membres fondateurs des Mouvements Unis de Résistance aux côtés de François Verdier et Raymond Naves.
Yvonne-Lucienne CURVALE (1903-1962)
Elle s’engage dans la Résistance dès 1940 puis intègre le Mouvement Libération-Sud en octobre 1941. Responsable du « service social », elle devient agent de renseignement et participe au noyautage des administrations publiques (NAP). Elle rejoint ensuite le réseau d’évasion Gallia où, en plus de la diffusion de la presse clandestine, du renseignement et des liaisons, elle s’occupe des évadés. Dénoncée, elle est arrêtée chez elle dans la nuit du 13 au 14 décembre 1943, par la Gestapo au cours de ce que la police allemande appela « l’opération de minuit ». Internée à la prison Saint Michel, elle est déportée via Compiègne au camp de Ravensbrück. Elle fut libérée le 10 avril 1945 par les troupes américaines
Du haut de ses 18 ans passionnés, elle a participé, aux cotés de son fiancé Yves, à la première action de la Résistance à Toulouse le 5 novembre 1940. Elle l’a payé cher, jugement d’un tribunal militaire, déchéance de nationalité et internement pendant 4 ans.
Spécialiste en psychiatrie de renommée internationale, haut fonctionnaire à la retraite, le docteur Maurice Dide ose se rebeller et s’engager dans le combat clandestin. Des évasions par les Pyrénées au sabotage minutieux des services de l’administration vichyste, dont il organisait le noyautage, Maurice Dide s’investit sans compter dans le combat de la Résistance. Courageux, il le fut jusque dans la boue du camp de concentration de Buchenwald.
Marie-Louise DISSARD dite Françoise
Une femme à la personnalité exceptionnelle, Françoise a su réorganiser un réseau d’évasion sur l’ensemble de la région.
Ariane Scriabine Fiksman Sarah, Régine
D’origine russe, exilée à Paris, Ariane est une artiste et une poétesse à la personnalité exacerbée. En mai 1940, elle se convertit au judaïsme et engage des premières actions pour alerter l’opinion publique juive avec son mari, le poète David Knout Fiksman. Installés à Toulouse, le couple met en place une organisation juive de combat…
Instituteur, militant socialiste et franc-maçon, il a le sens de l’engagement chevillé au corps. Il rejoint le mouvement Libérer et Fédérer et en devient un chef régional avant d’être arrêté par la Gestapo en février 1944.
Boris FRENKEL , 35 005
Étudiant en lettres, juif et communiste, il rejoint la 35e Brigade FTP-MOI. Il fut l’un des membres les plus actifs de la brigade, et c’est lui qui venge la mort de son chef Marcel Langer en abattant un soldat allemand rue Bayard. Arrêté en août 1943, il est condamné par la justice française qui le livre aux Allemands. Il meurt au camp de Mauthausen en mars 1945.
Léon HAMARD dit Léo
Originaire de Lorraine, Léo Hamard était policier à la 8ème brigade de sûreté. Proche du résistant Jacques Combatalade, il intégre le réseau Morhange aux côtés de Marcel Taillandier. Il est arrêté par la Gestapo le 11 juillet 1944 en même temps que Morhange. Léon Hamard meurt sous la torture. Son corps a été retrouvé après la libération, enterré dans le jardin de la villa occupée par la police nazie.
Jacob INSEL dit Jacques
Proche de Marcel Langer, Jacob Insel, Polonais, a connu l’exil en Palestine, puis en France, la Guerre d’Espagne et les Brigades internationales. A la mort de Langer, Jacob Insel devient le responsable militaire de la 35 ème Brigade, avant d’être arrêté et déporté dans le « Train fantôme ».
Polonais, exilé en Palestine, puis en France, combattant des Brigades Internationales en Espagne, Mendel Langer est le fondateur de la 35ème Brigade FTP-MOI. Il fut le seul résistant guillotiné à Toulouse.
Philosophe des mathématiques, ami de Cavaillès, Albert Lautman est fait prisonnier en 1940. Évadé, il rejoint Toulouse et s’engage aux réseaux d’évasion Pat’O Leary et Françoise. Il est arrêté en mai 1944 et déporté dans le convoi du « Train fantôme ». Les nazis l’exécutent près de Bordeaux.
Henri LION
Maître-Imprimeur, Henri Lion et son frère Raoul avaient chacun un atelier. Libertaires, les frères Lion ont mis leurs presses au service de toute la Résistance. Des faux-papiers aux journaux clandestins, les imprimeries oeuvraient pour toute la région. Dénoncés et piégés par la Gestapo, les frères Lion, d’autres résistants et tout le personnel furent arrêtés et déportés.
Raymond NAVES dit Leverrier, Granger
Professeur, il entre dans le combat clandestin aux côtés des ses étudiants avant de prendre la tête de l’organisation militaire de la Résistance dans la région. Chef charismatique du Parti socialiste clandestin, il avait été choisi pour être le Maire de Toulouse après la victoire. Malgré le danger, Raymond Naves refuse d’abandonner ses élèves et continue d’enseigner. Arrêté sur le chemin de la Faculté de Lettres par la Gestapo, il meurt à Auschwitz en mai 1944.
Francisco Fausto NITTI
Journaliste dans l’Italie fasciste de Mussolini, il est arrêté en 1926 et interné dans une île au large de la Sicile. plus de 10 ans plus tard, réfugié en France, la République espagnole est en difficulté, il quitte tout pour rejoindre les Brigades internationales. Après la Retirada et les camps sur la plage, il rejoint Toulouse et Silvio Trentin pour résister encore. Il est arrêté et déporté en juillet 1944 dans le sinistre convoi du Train fantôme pour Dachau. Son récit « Chevaux 8, hommes 70 » est un témoignage précis de ce que fut l’enfer de la déportation, et en particulier de ce convoi.
Droit et courageux, le capitiane d’infanterie Louis Pélissier sert sa patrie clandestinement en devenant l’organisateur d’une armée de l’ombre: l’Armée Secrète. Présent sur le terrain, déguisé en gendarme ou la pelle à la main pour camoufler des armes, Louis Pélissier a constamment bravé le danger. Il est fusillé par les Allemands, deux jours après le débarquement en Normandie, sur la place d’un petit village du Lot en juin 1944.
Commissaire de police, Jean Phillipe démissionne en écrivant à sa hiérarchie : « je refuse … de persécuter des israélites qui , à mon avis, ont droit au bonheur et à la vie, aussi bien que Monsieur Laval lui-même ». Chef régional du réseau Alliance, il est capturé par les Allemands et fusillé le 1er avril 44, à Fribourg avec 14 membres de son réseau.
Francisco PONZAN dit Vidal
Républicain espagnol, anarchiste, cet instituteur s’engage dans la résistance française. Il devient un passeur exceptionnel et rejoint le réseau Françoise. Il est arrêté en avril 1943 et exécuté à Buzet sur Tarn quelques jours avant la Libération.
Âgée de 18 ans, Conchita dont la famille était espagnole, rejoint la Résistance et devient une agent de liaison très efficace pour les maquis d’Ariège. Elle est arrêtée en mai 1944 et transférée à la prison saint-Michel de Toulouse. Elle est déportée avec 800 autres personnes, en majorité des résistants, dans le convoi dit du Train Fantôme. Ce dernier, parti de Toulouse le 3 juillet 1944 est arrivé au camp d’extermination de Dachau le 28 août 1944. Conchita, transférée à Ravensbrück, est revenue des camps de la mort et a témoigné auprès de très nombreuses générations d’élèves.
Résistant du mouvement Libération-Sud, il organise la lutte armée aux cotés du couple Aubrac. Il rejoint Toulouse pour y créer les FFI (Forces françaises de l’Intérieur) comme chef régional. Serge Ravanel est l’un des artisans de la Libération de Toulouse le 19 août 1944.
« Les juifs sont des hommes, les juives sont des femmes. Les étrangers sont des hommes, les étrangères sont des femmes. Tout n’est pas permis contre ces hommes, contre ces femmes »
La lettre du 23 août 1942 écrite par l’archevêque est l’une des rares manifestations du haut clergé en France sous l’Occupation et eut un retentissement international.
Jeune apprenti de 15 ans, Georges travaille dans l’imprimerie de la Résistance, celle d’Henri Lion. Il est arrêté en février 1944 avec son patron, et déporté avec l’ensemble du personnel.
Camille SOULA
Camille Soula est une personnalité toulousaine charismatique, pleine d’humour et d’énergie, profondément humaniste, précurseur en bien des domaines, de la recherche pharmaceutique, aux sciences de l’ergonomie, de la poésie ou de la peinture à la résistance. Professeur de physiologie à la faculté de médecine, il organise avec ses collègues de la faculté l’aide aux réfugiés espagnols en 1939. Proche de Silvio Trentin et assidu de sa librairie, il participe à la création du Mouvement de Résistance « Libérer et Fédérer » et à la rédaction de son journal.
Marcel TAILLANDIER dit Ricardo, Morhange
Marcel Taillandier était le chef d’un réseau de Résistance hors norme : le réseau Morhange.
Infiltrés dans les milieux nazis et fascistes, les résistants réunis autour de Morhange prirent des risques extrêmes pour informer et protéger la Résistance. Marcel Taillandier est un véritable Professionnel de la clandestinité et du contre-espionnage. L’expression « guerre de l’ombre » qualifie pleinement son action face à la Gestapo toulousaine.
Exilé italien, Silvio Trentin insuffla une forme de Résistance exceptionnelle sur Toulouse.
François VERDIER dit Forain
Chef régional de la Résistance, François Verdier a bâti une armature qui a conduit à la Libération. Il fut le premier à être désigné Commissaire de la République
Jean-Pierre VERNANT dit Berthier
Jean-Pierre Vernant fut l’artisan de la Libération de Toulouse aux côtés de Serge Ravanel. Professeur de philosophie le jour, il était dans l’ombre le chef de l’Armée secrète en Haute-Garonne.
Achille VIADIEU dit Ginou
La tourmente des années noires révèle parfois quelques destins exceptionnels. La vie d’Achille Viadieu est, en apparence, celle d’un homme tranquille. C’est en réalité une double vie extrêmement dangereuse que mène celui qui est officiellement un responsable régional de premier rang d’un parti politique fasciste et ultra- collaborationniste. Achille Viadieu était en réalité “X-2” l’adjoint de Morhange. Intégré au coeur du dispositif nazi et vichyste, ce chef de la collaboration récupérait, au péril de sa vie, des informations capitales pour la Résistance.
JOURNÉE NATIONALE DE LA RESISTANCE
LA MUNICIPALITÉ DE L’UNION EN PARTENARIAT AVEC LE MÉMORIAL FORAIN FRANÇOIS VERDIER VOUS CONVIE :
16h : Conférence animée par l’historienne Elerika Leroy au cinéma Le Lumière
« La guerre à L’Union, histoire de celles et ceux qui organisèrent la Résistance en gare de Loubers : la 35ème brigade FTP-MOI Marcel Langer. »
Illustrée par les témoignages de ces résistants issus du film de Mosco Boucault « Ni travail, ni famille, ni patrie », cette conférence vous invite à découvrir les membres de la 35ème Brigade, groupe actif de Résistance. Parmi eux Schimmel Gold, alias Charles Michalak, qui préparait dans son atelier les actions contre les Nazis, tout en cultivant son jardin à la gare de Loubers.
18h : Cérémonie d’hommage place San Biagio face à la plaque à la mémoire de la 35ème brigade.
Cette exposition rend hommage aux milliers de volontaires partis du monde entier, dont 9 500 Français, majoritairement ouvriers et militants, pour venir en aide à l’Espagne Républicaine et combattre le fascisme.
Du 27 décembre 2016 au 20 janvier 2017 au Musée de la Résistance et de la Déportation de Haute-Garonne
L’exposition itinérante a été élaborée pour le 80ème anniversaire de la création des Brigades internationale par l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONAC -VG) et l’association des Amis des Combattants en Espagne Républicaine (ACER).
A cette occasion, les Archives départementales de la Haute-Garonne présentent cinq vitrines dont une consacrée à Mendel Marcel Langer et une autre à « l’opération des variétés« .
28 décembre 2016 : visite guidée à 15 h au musée de la Résistance
Pour en savoir plus sur le contenu de l’exposition : http://www.acer-aver.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=683:leves-avant-le-jour-les-brigades-internationales-de-l-espagne-a-la-resistance&catid=103&Itemid=420